En décembre 2022 se tenait un forum régional sur l’agroécologie organisé par l’Alliance pour l’Agroécologie en Afrique de l’Ouest (3AO) en Guinée Bissau. Les 180 participant.e.s, issu.e.s de 19 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, prononçaient collectivement leur foi en l’agroécologie qui, « en tant qu’approche holistique de transformation positive des systèmes alimentaires, constitue une réponse viable, urgente et nécessaire pour relever les défi s auxquels l’Afrique de l’Ouest est confrontée. » Par cette déclaration, iels appelaient les institutions régionales et les États à agir et à mettre en place des solutions structurelles pour une mise à l’échelle de l’agroécologie.

Quatre ans après le premier forum, l’heure n’est plus à définir l’agroécologie comme concept. Le défi actuel, selon Dominique Morel, responsable des programmes au Sénégal chez SOS Faim, est d’ordre « socio-technique » : il s’agit d’envisager comment permettre aux éleveurs, agriculteurs et forestiers de collaborer afin d’intégrer l’agroforesterie dans les systèmes des deux premiers. Une coopération qui prendra certainement du temps dès lors qu’elle demandera des concessions et des adaptations de la part de toutes les parties. Mais au niveau politique, la présence au forum des points focaux de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) montre un intérêt grandissant du niveau politique régional pour la transition agroécologique et constitue un espoir pour un changement à grande échelle.

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