20 février 2025
Humundi renouvelle son label re-ef : une reconnaissance de notre transparence financière
Lire la suite5 janvier 2019
L’une des approches de travail de Humundi (ex SOS Faim) se base sur une logique de partenariat. Notre action se fonde sur une collaboration étroite avec des partenaires locaux en Afrique et en Amérique latine. Nous co-construisons avec des organisations de terrain telles que des ONG, des organisations paysannes, des mouvements sociaux, des institutions de financement et de recherche tout au long de la chaîne de production alimentaire, du champ à l’assiette. Ainsi, nous ne faisons pas « à la place de » mais « avec » nos partenaires qui connaissent les enjeux locaux, pour s’appuyer sur leur expertise.
Pour Humundi, le partenariat repose sur un système de relations à la base des valeurs de la solidarité internationale qui font partie de la mission de l’ONG. Ce système de relations, fondé sur une série de bonnes pratiques dont certaines ont été reprises dans la « Déclaration de Paris » (mars 2005 – OCDE) et de mécanismes opérationnels (voir ci-dessous), est nécessairement évolutif. C’est un processus dynamique qui s’inscrit dans la durée et permet à la fois un renforcement mutuel de Humundi et de ses partenaires, l’efficacité et l’efficience des activités en vue de réaliser nos objectifs et notre mission. Dans la foulée, cette approche partenariale participe au renforcement des capacités des partenaires et au processus d’amélioration continue de Humundi. Il est construit sur quelques principes de base.
La connaissance des contextes d’action est indispensable à la construction de bonnes relations de partenariat. Cette connaissance doit nécessairement s’appuyer sur un travail de diagnostic partagé qui permet aux acteurs de travailler sur des scénarios d’appui possibles et qui favorise le débat et la négociation plutôt que des visions normatives que l’on fait entériner.
Ce qu’ils partagent, mais aussi ce qui les sépare, ce qu’ils ont de spécifique :
Basée sur cette connaissance mutuelle, les deux partenaires doivent témoigner d’une vision convergente et se rencontrer de manière forte autour de leurs principales valeurs et de leurs objectifs.
Cette notion est la clef de tout partenariat authentique. Cependant, indépendamment de la sincérité des engagements de chaque partenaire et de la qualité de leurs relations, cette notion est délicate et complexe, étant donné que les transferts financiers accompagnant la relation se font toujours essentiellement du Nord vers le Sud. L’équité n’est pas un état de fait, elle doit être une ambition et le résultat d’attitudes et de comportement (écoute, dialogue, négociation, respect des différences). Elle part du principe que chacun dispose de la même autonomie de pensée et que celle-ci est irréductible. Un partenariat authentique est en fait la construction d’une alliance stratégique dans la poursuite d’une vision et d’objectifs communs.
La transparence n’est pas à sens unique, seulement réservée aux organisations du Sud. Les ONG du Nord doivent aussi développer des attitudes de transparence par rapport à leurs partenaires. Quelques éléments et attitudes peuvent y contribuer :
A la notion de transparence on peut ajouter celle de la confiance. La confiance est une attitude de clarté dans la relation. Cette confiance se construit au fil de l’histoire de la relation entre acteurs du Nord et du Sud. Certaines approches peuvent contribuer à cette construction :
Au contraire de la mise en œuvre de projets, l’accompagnement d’organisations implique la durée : cette « disposition » à l’engagement « durable » permet de saisir le temps long des dynamiques et des processus sociaux et donc de mieux préciser les objectifs et les échéances que l’on se fixe avec le partenaire, selon un rythme prioritairement calé sur l’organisation accompagnée.
S’inscrire dans la durée suppose des ONG du Nord des capacités d’adaptation aux évolutions des partenaires du Sud et de leurs contextes et aux différentes échelles de temps correspondant aux actions entreprises.