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Ce jeudi 27 mars, Humundi coorganisait à l’Université de Namur la 11ᵉ édition des Demi-Journées d’Échanges sur la Souveraineté Alimentaire (DJESA). Plus de 200 étudiants et étudiantes en médecine ont pris part à cette initiative mêlant théâtre, ateliers et débats pour explorer les liens entre alimentation, santé publique et justice sociale. Retour sur une journée riche en pédagogie, en réflexion critique et en engagement citoyen.
Depuis trois ans, Humundi organise les Demi-Journées d’Échanges sur la Souveraineté Alimentaire (DJESA) dans les universités belges pour ouvrir des espaces de réflexion critique sur les enjeux agricoles et alimentaires. L’objectif ? Intégrer ces enjeux dans les cursus académiques car ils concernent chacun et chacune d’entre nous. Ces demi-journées s’inscrivent dans les horaires de cours et son coorganisées avec Vétérinaires Sans Frontières, la FUCID et les ONG universitaires du consortium Uni4Coop.
Chaque édition est pensée comme un moment de formation citoyenne, en partenariat avec des enseignantes et enseignants convaincus de l’importance d’aborder ces enjeux dans leur cursus. Elles s’adressent à des facultés variées: bioingénierie, sciences politiques, médecine, médecine vétérinaire… et permettent de relier les savoirs académiques aux défis sociaux, économiques et environnementaux contemporains.
La 11ᵉ édition ciblait la faculté de médecine à Namur. Un choix stratégique : les médecins de demain ont un rôle essentiel à jouer dans la transition vers des systèmes alimentaires plus sains, durables et équitables, que ce soit à travers leurs conseils à leur patientèle, leurs prises de position dans le débat public, ou leur participation à l’élaboration des politiques de santé.
Cette demi-journée visait à mettre en lumière les effets délétères du modèle agroalimentaire industriel et mondialisé sur notamment la santé humaine, l’environnement, le monde agricole et à ouvrir des pistes alternatives fondées sur l’agroécologie, la justice sociale et le commerce équitable.
Parler de nos systèmes alimentaires n’est pas toujours simple, surtout face à un public peu familiarisé avec ces enjeux complexes et souvent lourds — crise écologique, malnutrition, pauvreté du monde paysan. Pour rendre le sujet accessible, nous avons misé sur une approche pédagogique mêlant humour et réflexion.
La journée a débuté par un spectacle d’improvisation : les étudiantes et étudiants posaient leurs questions, la troupe Merci Bonsoir improvisait des réponses en musique, avant que François Grenade, chargé du plaidoyer chez Humundi, n’apporte des éléments plus approfondis. Comment manger local sans se ruiner ? Peut-on se passer des pesticides ? Comment lutter contre la malnutrition ? Autant de questions qui ont nourri les échanges et créé un climat propice à la réflexion.
Le spectacle d’improvisation a ouvert la voie à une discussion sur les formes d’engagement possible pour transformer nos systèmes alimentaires. Quand on demande aux étudiantes et étudiants comment agir, beaucoup répondent : « En changeant notre alimentation ». Certes, nos choix de consommation sont un levier important, mais ils ne peuvent suffire à eux seuls pour transformer un système agro-industriel à bout de souffle, inéquitable et destructeur.
Cette demi-journée nous a ainsi permis d’explorer le rôle que chacun peut jouer en tant que citoyen et citoyenne, ainsi que l’importance de l’action collective. Participer à des mobilisations, interpeller les responsables politiques, faire vivre le débat public ou encore s’engager dans des initiatives comme les Brigades d’Actions Paysannes, Humundi Race, les GASAP ou la coopérative Terre-en-Vue : autant de manières de rejoindre des mouvements qui œuvrent chaque jour pour une transition agroécologique et solidaire.
À l’issue du spectacle, six ateliers thématiques ont été proposés aux étudiants et étudiantes pour approfondir les enjeux liés à la souveraineté alimentaire :
Un programme riche, engagé et apprécié par les participant·e·s : 95 % des étudiant·e·s ayant répondu au formulaire d’évaluation ont déclaré avoir trouvé cette demi-journée à la fois agréable, instructive et très utile.
Les Demi-Journées d’Échanges sur la Souveraineté Alimentaire (DJESA) semblent ainsi avoir trouvé leur place dans le paysage éducatif, avec un avenir prometteur pour éveiller les consciences et susciter l’engagement.
Écrit par Nicolas Barla, responsable de la sensibilisation en milieu académique chez Humundi.