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13 décembre 2024

En Ouganda, l’agroécologie se fait entendre…

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Du 22 au 26 octobre dernier, PELUM, partenaire de Humundi mais également acteur important de l’agroécologie en Ouganda, a organisé le 6e Symposium national des acteurs de l’agroécologie.

Son objectif consiste à fournir une plateforme à ces acteurs pour qu’ils partagent leurs expériences et leurs stratégies pour les systèmes alimentaires et la transformation socio-économique du pays mais également pour sensibiliser autour de l’agroécologie et entretenir le soutien à la mise en place d’une stratégie nationale de l’agroécologie dans le pays.

Près de 200 personnes ont participé à ce symposium où ont alterné conférences, ateliers de travail en sous-groupe et festival de semences. Principale innovation cette année, la participation d’organisations de la société civile et d’acteurs du secteur privé, le tout sous la direction du Ministre de l’Agriculture, de l’industrie animale et de la pêche.

Ce dernier a souligné l’urgence d’une stratégie nationale en faveur de l’agroécologie en raison d’idées fausses sur la croissance démographique et la disponibilité des terres. Il a développé cinq objectifs et les stratégies pour les atteindre, parlant tour à tour d’accès au marché, d’intrants biologiques ou encore d’équité sociale.

Si les termes du discours sont restés assez généraux, le chiffre de 1,65 trillion de shillings (2,5 billions d’euros) a été avancé. Reste maintenant à suivre si les pistes esquissées et le montant annoncé se concrétisent.

… en afrique de l’ouest aussi.

A peu près au même moment, du 21 au 24 octobre 2024 avait lieu, au Nigéria, le Forum régional sur l’agroécologie et l’agriculture biologique en Afrique de l’Ouest. Réunissant plus de 400 participant.e.s venu.e.s des 15 pays membres de la CEDEAO, le travail s’est concentré sur la question du financement de la transition agroécologique, ses politiques, ses mécaniques, ses instruments.

Partant du constat d’un faible niveau d’attention accordé à cette pratique dans les financements publics nationaux et de la faible capacité des acteurs de la société civile (ONG/Associations) à mobiliser les fonds sur le plan mondial, les différents ateliers et sessions de travail ont abouti à un certain nombre de recommandations et de pistes d’actions à destination des organisations internationales, régionales et des gouvernements.

Parmi celles-ci, on trouve notamment :

  • Construire une vision et un concept régional unique de l’agroécologie et de l’agriculture biologique,
  • Mettre en place une politique et des instruments de contrôle des importations et de la vente
    des pesticides de synthèse et de soutien à une production d’intrants organiques,
  • La mise en place d’un dispositif de suivi-évaluation qui renseigne sur les financements dédiés à l’agriculture et particulièrement à l’agroécologie et l’agriculture biologique, ce dispositif devant être un outil de redevabilité.
  • Mettre en place des mesures spécifiques de soutien et d’accompagnement des femmes et des jeunes pour un meilleur accès aux technologies et aux ressources.

Des pistes suffisamment concrètes pour permettre de faire un pas supplémentaire vers la mise en place de systèmes alimentaires durables.