21 novembre 2024
Festival AlimenTERRE : une tournée internationale pour défendre une alimentation durable
Lire la suiteLes décisions politiques ont un impact direct sur notre alimentation, sur les agriculteurs et agricultrices, d’ici et d’ailleurs. Découvrez comment votre vote peut faire la différence.
Les élections approchent et chaque vote va compter pour réorienter nos systèmes alimentaires, du champ à l’assiette, vers un futur désirable. Car les défis sont colossaux : 3 milliards de personnes n’ont aujourd’hui pas accès à une alimentation saine, 735 millions souffrent de faim chronique, les sols et la biodiversité sont en danger, sans compter les conditions de vie précaire pour les agriculteurs et les agricultrices. Le tout est exacerbé par le changement climatique.
Les efforts individuels sont loin d’être suffisants. Un engagement fort de la part de nos politiques et la ferme volonté de faire bouger les choses est nécessaire ! C’est pourquoi le moment du vote est crucial. Il a des conséquences sur l’agriculture et l’alimentation européenne mais également sur les systèmes alimentaires du reste du monde. Il est impératif de stopper une agriculture et un modèle qui nous mènent droit dans le mur, nuisible pour la santé, la planète et celles et ceux qui cultivent la terre.
Partout et depuis plusieurs décennies, il y a un soutien massif du modèle de l’agriculture industrielle. Partout, les agriculteurs et agricultrices ont été mis en concurrence avec toutes les agricultures du monde et ont été poussés à se spécialiser dans des produits destinés à l’exportation. Aujourd’hui, ces logiques ont montré leurs limites et leur nocivité.
L’alimentation est un levier puissant pour transformer notre monde. Avec les élections imminentes, Humundi appelle à une transformation des systèmes alimentaires, à travers 4 priorités qui nécessitent un engagement politique fort. Découvrez ces priorités et apprenez comment votre vote du 9 juin peut réellement changer la donne.
L’agroécologie représente une lueur d'espoir et une solution concrète pour nos systèmes alimentaires, permettant de nourrir la planète tout en la respectant. En plus de préserver l’environnement, l’agroécologie valorise et respecte ceux qui travaillent au cœur de la production alimentaire. Malgré ses nombreux
avantages, elle souffre d’un manque criant de financement et de soutien politique. Les beaux discours ne manquent pas, mais les actes tardent à se concrétiser.
Nos systèmes alimentaires actuels font face à des défis majeurs : ils dégradent l’environnement, ne fournissent pas des revenus justes aux agriculteurs et agricultrices, ni n’assurent un accès adéquat à une alimentation saine et suffisante pour tout le monde. Pour inverser cette tendance, il est vital de repenser nos modes de production et de consommation. L’agroécologie se présente comme une solution complète, intégrant le respect de la biodiversité, l’équité sociale et la viabilité économique. Elle propose de remettre en question nos pratiques actuelles pour établir un système alimentaire plus résilient et juste.
Bien que l’agroécologie gagne en reconnaissance, le passage de la théorie à la pratique reste lent, principalement en raison d’un manque criant de financement et de soutien politique. Les initiatives de soutien politique existantes sont souvent trop limitées pour entraîner un véritable changement de paradigme.
À l’ère de la mondialisation, nous consommons des produits qui sont le fruit d’un réseau complexe d’échanges internationaux. Mais le commerce agricole international actuel favorise une compétition déloyale, nuisant tant à nos agricultrices et agriculteurs qu’à celles et ceux des pays du Sud. Repenser la place de l’alimentation dans les accords commerciaux est crucial. Les produits alimentaires ne doivent pas être considérés comme des marchandises comme les autres.
Le commerce international des produits agricoles est plus important que jamais. La concurrence souvent déloyale posée par les accords de libre-échange met en péril nos agriculteurs et agricultrices. Ce problème n’est pas seulement européen ; nos exportations agricoles mettent également sous pression les producteurs et productrices des pays tiers.
Il est crucial de repenser la place de l’alimentation dans les règles commerciales internationales pour garantir un accès juste à une nourriture de qualité, protéger nos paysages et promouvoir une agriculture durable.
Les États doivent pouvoir protéger leurs agricultures pour des raisons de sécurité alimentaire et de durabilité. Il ne s’agit pas de stopper le commerce international des produits agricoles, mais de l’encadrer avec des normes qui garantissent davantage d’équité et de résilience. Il est donc urgent d’adopter des règles propres à l’agriculture, différentes de celles appliquées à d’autres produits. Cela nécessite de revoir les dispositions de l’OMC et des accords tels que celui avec le Mercosur, pour mieux défendre les intérêts des agriculteurs et agricultrices, et préserver l’environnement.
Aujourd’hui, l’Europe continue à produire et à exporter des pesticides interdits par l'Union européenne vers des pays tiers. Ces produits, bannis chez nous pour leur nocivité, continuent de parcourir le monde, mettant en péril la santé des agriculteurs et agricultrices dans les pays du Sud et la biodiversité. Une aberration ! Il est impératif d’arrêter la production, le stockage, et l’exportation de ces substances toxiques.
La vente des pesticides a dramatiquement augmenté, particulièrement dans les pays du Sud, où les conséquences sanitaires et environnementales sont désastreuses. L’Europe, tout en interdisant l’utilisation de certains pesticides pour ses propres citoyens, n’hésite pas à les produire et les exporter pour un usage dans d’autres pays. En 2018, des tonnes de ces substances dangereuses ont été envoyées vers 85 pays, exposant des millions de personnes à des risques élevés pour leur santé et l’environnement.
Les pesticides de synthèse, et spécialement ceux interdits en Europe mais encore exportés, contribuent à l’effondrement de la biodiversité, ce qui menace la sécurité alimentaire mondiale sur le long terme. Connus pour leurs effets cancérogènes et mutagènes, ils créent de plus une concurrence déloyale entre agriculteurs et agricultrices d’ici et d’ailleurs et sapent les efforts de transition écologique. Il est donc grand temps de mettre fin à la production, au stockage, et à l’exportation de ces substances nocives et de promouvoir activement des alternatives sûres.
Après une campagne de 18 mois, Humundi et la Coalition belge stop-pesticides.be ont fait adopter un arrêté royal mettant désormais fin à la vente, depuis la Belgique, de certaines substances actives, qui malgré leur interdiction d’utilisation en Europe, étaient toujours exportées depuis notre royaume. Cette mesure constitue une avancée importante. Toutefois, pour un impact plus large, il est essentiel que toute l’Union européenne adopte une position similaire concernant les exportations de pesticides interdits.
Les agriculteurs et agricultrices à petite échelle, sont essentiels à la sécurité alimentaire mondiale, surtout en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Ils représentent 80% des agriculteurs et agricultrices dans le monde. Malgré leur faible contribution aux changements climatiques, ils en subissent les impacts les plus durs et manquent de financements pour s’adapter. Les soutenir est donc une question de justice climatique. Il est crucial d’augmenter ces financements, en mettant l’accent sur l’agroécologie pour renforcer la résilience des communautés rurales.
Notre assiette a un impact sur la planète plus important qu’on ne le pense. L’agriculture et les systèmes alimentaires sont responsables d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre causées par l’homme. Mais voilà, l’agriculture est aussi incroyablement touchée par le changement climatique lui-même. Des températures fluctuantes aux événements extrêmes, le climat changeant menace les récoltes, et les moyens de subsistance des agriculteurs et agricultrices de petites surfaces, qui n’ont pas de filet de sécurité pour se protéger.
Les agriculteurs et agricultrices de petite surface sont en première ligne face aux impacts dévastateurs du changement climatique, tout en étant les moins responsables de cette crise. C’est un paradoxe injuste. Les financements actuels pour les aider à s’adapter à ces défis sont bien trop maigres, et peinent à les atteindre.
L’agroécologie émerge comme une solution cruciale pour renforcer la résilience de notre agriculture, offrant des avantages multiples, de la réduction des émissions à la garantie de la sécurité alimentaire. Malgré son importance capitale, elle reste sous-financée.
Nous avons scruté les programmes des partis politiques de Belgique francophone pour évaluer comment ils prennent en compte nos quatre priorités, et les recommandations qui y sont associées.
Priorité 1
Défi
International : Défi ne mentionne pas la coopération au développement ni la lutte contre la faim ni l’agroécologie
Belgique : Défi défend toutes les formes d’agriculture avec pour objectif le maintien d’une agriculture familiale, productive et durable. Défi veut investir dans la recherche et l'innovation technologique, tout en renforçant les circuits courts et locaux.
Europe : Défi propose de réformer la PAC dans une logique de marché respectant la préférence communautaire et prône une taxe écologique aux frontières et l'autosuffisance alimentaire.
Ecolo
International : Ecolo veut respecter l’engagement de 0,7% du RNB pour l’Aide Publique au Développement d’ici 2030, plaider pour une solidarité financière accrue avec les pays du Sud, et consacrer 15% du budget de la coopération au développement au droit à l’alimentation, incluant la transition vers la souveraineté alimentaire et l’agroécologie.
Belgique : Ecolo encourage un changement de modèle alimentaire de la production à la consommation, soutenant les agriculteur·rice·s dans la transition agroécologique et privilégiant les soutiens publics pour les aliments sains, locaux et bio. Le parti veut développer la démocratie alimentaire.
Europe : Ecolo veut une PAC verte renforcée pour soutenir la transition agroécologique. Ils appellent également à une PAC plus juste, alignée sur le Green Deal et la stratégie « De la ferme à la fourchette ».
les engagés
International : Les Engagés souhaitent consacrer 0,7 % du revenu national brut de la Belgique à l’Aide Publique au Développement d’ici 2030, sans mentionner spécifiquement la lutte contre la faim ni l’agroécologie.
Belgique : Les Engagés veulent protéger les sols et considèrent l’agroécologie comme une pratique parmi d’autres pour y arriver. Ils veulent renforcer la résilience de l’agriculture, garantir des aliments sains et des conditions équitables pour les agriculteur·rice·s. Ils insistent sur le côté stratégique du secteur pour notre souveraineté mais aussi pour l’économie et pour la sécurité alimentaire d’autres régions du monde.
Europe : Les Engagés proposent de rendre la PAC plus équitable, sans mentionner la stratégie « De la ferme à la fourchette » ni la gouvernance européenne des systèmes alimentaires.
mr
International : Le MR ne reprend aucune des propositions de Humundi sur la coopération au développement.
Belgique : Le MR met l’emphase sur le besoin de soutenir tous les modèles agricoles sans les opposer.
Europe : Le MR veut refonder la PAC avec une vision à long terme, en réinvestissant les aspects géopolitiques et en tenant compte des charges environnementales sur le monde agricole.
ps
International : Le PS insiste sur la solidarité internationale, avec 0,7 % du RNB pour l’Aide Publique au Développement d’ici 2030, dont 15 % pour le droit à l’alimentation, priorisant l’agriculture familiale et l’agroécologie.
Belgique : Le PS soutient un ensemble de propositions pour impulser un changement de modèle alimentaire avec des investissements pour l’agriculture durable, protégeant la santé et les revenus des agriculteur·rice·s, la santé des citoyen·ne·s et des écosystèmes. Le PS désire mettre en place une task force interministérielle pour la transition.
Europe : Le PS soutient les objectifs « De la ferme à la fourchette » et Biodiversité, en aidant les agriculteur·rice·s, à la transition, et veut réviser la PAC pour plus de justice sociale et renforcer les budgets alloués au paiement redistributif et aux éco-régimes.
ptb
International : Le PTB veut combattre les causes de la pauvreté et des inégalités via la coopération internationale, en allouant au moins 0,7 % du PIB belge. Il ne mentionne pas l’agroécologie ni d’objectif chiffré pour lutter contre la faim.
Belgique : Le PTB encourage l’agroécologie notamment via les centres de recherche publics et une banque publique pour faciliter la transition, il soutient la régulation des marchés, des prix et la taxation des surprofits, et propose une TVA à 0 % sur l’alimentation.
Europe : Le PTB soutient la stratégie « De la ferme à la table » pour réduire l’impact environnemental et propose une révision en profondeur de la répartition du budget de la PAC pour favoriser l’emploi, avec des plafonds pour les grandes exploitations, des quotas pour éviter la surproduction et stabiliser les prix, et un renforcement du financement des éco-régimes.
Priorité 2
Défi
Défi ne remet pas en question les règles de l’OMC, soutient un commerce international sans dumping social et environnemental, où l’agriculture ne peut constituer une variable d’ajustement. Défi propose une taxe écologique sur les produits importés, sans aborder le soutien aux filières impactées et paysan·ne·s, des pays tiers. Défi ne mentionne pas les effets des échanges agricoles sur les autres régions du monde.
Ecolo
Ecolo veut utiliser la politique commerciale de l’Europe et les règles de l’OMC pour une transition écologique et propose une exception alimentaire pour privilégier les produits locaux. Ecolo veut une régulation des usages prioritaires des productions agricoles et des prix. Opposé au traité UE-Mercosur, Ecolo insiste sur le respect des traités environnementaux, climatiques et des conventions de l’OIT dans les accords commerciaux, il reconnait le principe essentiel de la souveraineté alimentaire. Ecolo veut garantir la réciprocité des normes dans les accords de libre-échange pour éviter la concurrence déloyale et soutient des mesures dites autonomes de l’UE, incluant des mesures miroirs, avec des fonds du mécanisme d’ajustement aux frontières pour aider les pays à bas revenu à assurer une transition juste et solidaire.
les engagés
Les Engagés parlent peu des règles de l’OMC mais souhaitent intégrer une exception climatique. Ils veulent réviser les accords de commerce de l’UE pour inclure un chapitre contraignant sur le développement durable. Ils défendent l’exception agricole dans tous les accords commerciaux pour préserver la souveraineté alimentaire de chaque pays (droit à une alimentation saine et suffisante pour chaque humain), mais ils ne mentionnent pas spécifiquement l’accord UE-Mercosur. Ils défendent des clauses miroirs strictes pour les importations dans l’UE, imposant les mêmes normes de production, et veulent étendre le mécanisme d’ajustement carbone à tous les produits. Les Engagés ne mentionnent pas le soutien aux filières impactées dans les pays tiers.
mr
Le MR ne remet pas en question les règles de l’OMC et veut élaborer une politique commerciale forte pour implanter les entreprises européennes à l’étranger et augmenter les exportations, notamment agricoles, en positionnant l’Europe comme une puissance agricole. Sensible aux impacts du commerce sur les secteurs fragiles, le MR soutient l’instauration de clauses miroirs dans les accords de libre-échange, quitte à s’abstenir d’inclure l’agriculture dans un accord si on ne peut contrôler ces clauses. Le parti ne mentionne pas le soutien aux petites exploitations des pays tiers ni le droit de ces pays à se protéger de la concurrence déloyale européenne.
ps
Le PS veut réformer l’OMC pour renforcer les dimensions sociale et environnementale du commerce, garantir la souveraineté alimentaire des pays en développement, et sécuriser les revenus des agriculteur·rice·s. Il exige que les accords commerciaux respectent les normes multilatérales (OIT, accords de Paris et de Kunming-Montréal) avec des clauses contraignantes et refuse les accords favorisant un modèle agricole non durable. Le PS soutient une exception agricole pour lutter contre le changement climatique, la concurrence déloyale et garantir la souveraineté alimentaire des pays tiers, mais ne mentionne pas les problèmes posés par le traité UE-Mercosur et parle de clauses miroirs pour aligner les accords commerciaux avec les objectifs internes. Il propose aussi d’analyser la possibilité d’un prélèvement fiscal sur les produits alimentaires importés causant des dégâts environnementaux, sans mentionner le soutien aux petites exploitations des pays tiers.
ptb
Le PTB met l’emphase sur les impacts négatifs du commerce agricole international sur les producteur·rice·s de petite surface du Sud et veut protéger l’alimentation et l’agriculture de la concurrence internationale. Il propose des stocks stratégiques pour stabiliser les prix et soutient la souveraineté alimentaire. Le PTB exige l’exception agricole dans tous les accords internationaux et rejette les accords de libre-échange, comme l’UE-Mercosur et celui avec la Nouvelle-Zélande. Le PTB veut faire respecter les mêmes normes environnementales, sanitaires et sociales que chez nous dans les traités commerciaux sans parler de mesure ou clause miroir, et sans mentionner le soutien pour les filières portées par des producteur·rice·s de petite surface au Sud qui seront impactées.
Priorité 3
Défi
Défi ne mentionne pas la question de l’exportation des pesticides interdits,. Le parti reconnaît l’intérêt d’adopter des stratégies de substitution aux produits chimiques, telles que le désherbage mécanique et les engrais organiques mais ce point est peu développé dans leur programme.
Ecolo
Ecolo vise une agriculture sans pesticides, privilégiant l’agroécologie et préconise une interdiction des produits les plus problématiques et une réduction de 75 % de l’usage des pesticides d’ici 2030. Mais il ne mentionne pas l’enjeu des exportations de pesticides interdits.
les engagés
Les Engagés veulent interdire la fabrication, la circulation, le stockage et l’exportation vers des pays tiers de pesticides contenant des substances interdites dans l’UE. Leur objectif est que d’ici 2040, « la production belge soit idéalement labellisée 100 % sans produits phytosanitaires de synthèse nocifs pour l’environnement et la santé et respectueuse de la conservation des sols, ou bio et qu’en présence des meilleures techniques disponibles pour atteindre l’objectif, les utilisateur·trice·s soient obligé·e·s d’y recourir.
mr
Le MR ne mentionne pas l’enjeu des pesticides interdits. Il demande l’intégration des alternatives de traitement dans les plans de réduction d’usage de pesticides, avec des analyses approfondies sur la durabilité des produits avant une interdiction pure et simple. Le MR insiste sur une approche concertée pour préserver la compétitivité des entreprises belges.
ps
Le PS propose d’interdire en Europe la production et l’exportation de pesticides interdits dans l’UE. Il vise à éliminer complètement les pesticides les plus dangereux d’ici 2030. À défaut d’interdiction immédiate, il veut instaurer une taxe sur les pesticides pour financer la transition vers des pratiques agricoles durables et le développement d’alternatives.
ptb
Le PTB veut arrêter l’exportation vers les pays du Sud de produits dangereux, y compris les pesticides interdits chez nous. Il souligne les conséquences néfastes des pesticides et des engrais chimiques, et encourage l’agroécologie pour réduire la dépendance aux grandes entreprises. Cependant, leur programme ne détaille pas de mesures spécifiques concernant la réduction et la régulation de l’utilisation des pesticides.
Priorité 4
Défi
Défi ne mentionne pas l’impact du changement climatique sur les pays à faibles revenus ni les questions de justice climatique et de finance climatique internationale, mais souligne l’importance de l’adaptation et de l’atténuation de notre territoire avec des objectifs ambitieux pour la capture du carbone dans les sols agricoles. Défi reconnait la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre mais n’aborde pas explicitement la sortie des énergies fossiles, mettant en garde contre un modèle de décroissance au nom du développement durable.
Ecolo
Ecolo souligne le caractère inéquitable des catastrophes écologiques touchant les populations à faibles revenus, les moins responsables, mentionne que les paysans et populations rurales sont les premiers exposés et appelle à placer le droit à l’alimentation au cœur des politiques internationales. Ecolo propose une contribution équitable au financement climatique international et veut désinvestir les secteur fossiles et polluants en supprimant progressivement l’ensemble des subsides fossiles, à l’exception des mesures sociales. Pour limiter le réchauffement, le parti veut s’attaquer de manière plus large à l’usage des combustibles fossiles, à la déforestation et à l’agriculture intensive et chimique.
les engagés
Les Engagés reconnaissent l’impact disproportionné du réchauffement climatique sur les pays en développement alors que ce sont les pays les plus industrialisés qui sont responsables de la grande partie des gaz à effet de serre. Ils appellent à une intervention plus forte des pays riches pour éviter les migrations massives. Ils proposent de renforcer le soutien financier de la Belgique aux politiques climatiques des pays du Sud, sans mentionner de financement additionnel, et souhaitent la suppression progressive des subventions aux énergies fossiles. Bien qu’ils appellent à un moratoire international sur leur exploitation, ils n’insistent pas sur la nécessité d’une sortie totale des énergies fossiles.
mr
Le MR ne mentionne pas l’impact du changement climatique sur les pays à faible revenu, la question de la justice climatique et du financement climatique international. Il ne mentionne pas la nécessité de s’engager résolument vers la sortie des énergies fossiles.
ps
Le PS souligne l’impact disproportionné du dérèglement climatique sur les pays à faible revenu, malgré leur faible responsabilité. Il appelle à un financement adéquat pour les mécanismes de compensation pour les pertes et dommages. Il propose d’allouer des budgets additionnels à la coopération pour le financement international de la lutte contre le changement climatique pour ne pas compromettre le budget de la coopération au développement. Concernant les énergies fossiles, le PS propose d’arrêter les investissements publics européens et nationaux dans ce secteur pour une sortie progressive.
ptb
Le PTB souligne l’injustice climatique entre les pays du Nord et du Sud et appelle à un financement international pour l’adaptation et les pertes et dommages notamment via une taxe mondiale sur les bénéfices des multinationales de l’énergie. Il mentionne l’importance d’assurer une représentation équitable dans les instances environnementales internationales et s’oppose au lobbying des multinationales. Le PTB veut un moratoire sur l’exploitation des nouvelles sources d’énergies fossiles, une transition vers les énergies renouvelables mais rejette une taxe carbone sur le chauffage et le carburant. Le PTB met en cause la responsabilité des monopoles capitalistes et des gouvernements qui les protègent, sans aborder la responsabilité collective des pays industrialisés ou des comportements de consommation de masse.
Attention, cette analyse repose sur les programmes électoraux pour les élections de 2024. Elle ne prend pas en compte le bilan des actions passées et le programme n’est pas à lui seul une garantie d’action pour le futur.
Certains partis politiques ont tenu à réagir à notre analyse, notamment en précisant certains positionnements non inclus dans leur programme.
Lire le droit de réponse du parti Défi
Lire le droit de réponse du parti Les Engagés
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Chaque vote compte pour faire changer les choses. Le 9 juin, prenez en compte ce que proposent les partis pour l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation. Ensemble, stoppons une agriculture qui va dans le mur et construisons un système alimentaire qui nourrit tout le monde sainement, protège notre environnement et offre une vie digne aux agricultrices et agriculteurs d’ici et d’ailleurs.
Découvrez nos multiples opportunités d’engagement et rejoignez notre mouvement. Ensemble, nous pouvons contribuer au changement et avoir de l’impact !